Chine : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

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Comment réduire les surcapacités et réussir la transition vers d’autres secteurs ? 

UGS : Asie21-Futuribles 94-3 Catégorie : Étiquettes : , , , , ,

Description

FAITS

Depuis quelques mois, les gestionnaires de l’économie chinoise envoient des signaux contradictoires.

  • En août 2015, faute d’une bonne communication, la modification du mode de fixation du yuan pour l’intégrer au DTS a provoqué une légère baisse du yuan interprétée comme une dévaluation compétitive. Cela a accéléré les sorties de capitaux et obligé la Banque centrale à défendre la monnaie. En 2016, après l’annonce par la Banque centrale que la parité du yuan serait fixée sur un panier de treize devises pondérées par le poids des échanges, il apparaît que la monnaie chinoise s’accroche plus au dollar. Cette attitude sape la confiance des opérateurs et, si l’on en croît certaines enquêtes, la méfiance gagnerait les ménages qui diversifient leur épargne en dollar, un arbitrage dangereux que les autorités s’appliquent à freiner.
  • Tout en réitérant son ambition – annoncée dès 2003 – de modifier le régime de croissance en freinant l’investissement et après avoir déclaré qu’il ne procèderait pas à une relance, le gouvernement multiplie les mesures de soutien car la dynamique de la consommation ne permettra pas d’atteindre l’objectif fixé par Xi Jinping de doubler le revenu par habitant d’ici 2020.
  • Le débat sur la fiabilité des statistiques masque l’essentiel : l’investissement reste élevé (45 % du PIB) et le crédit progresse plus vite que le PIB.  La dette des agents (ménages, État central, provinces, entreprises) atteint 290 % du PIB en 2015 selon Mc Kinsey : c’est moins […]

Jean Raphael Chaponniere, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°94 avril 2016