Chine : Futur banquier du monde

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Au cours du premier trimestre 2016, la Chine a davantage investi à l’étranger que les étrangers ont investi en Chine.

UGS : Asie21-Futuribles n°97-4 Catégorie : Étiquettes : , , ,

Description

FAITS

Second pays hôte des investissements directs étrangers dans le monde, la Chine attire moins les entreprises qui veulent réduire leurs coûts et celles qui veulent s’implanter pour se rapprocher du marché intérieur hésitent. Les chambres de commerce dénoncent une détérioration du climat des affaires.

Depuis l’annonce par l’État de la stratégie « Go global » en 2002, les entreprises chinoises multiplient les implantations et les rachats à l’étranger pour sécuriser leurs approvisionnements, accéder aux technologies et aux réseaux de distribution. Le rythme de leurs acquisitions a doublé au premier semestre 2016 (116 milliards de dollars). Les banques chinoises sont également très actives et ce mouvement devrait s’amplifier avec la montée en puissance de l’Asian Bank for International Infrastructures et des fonds liés aux projets OneBelt OneRoad (OBOR).

Cependant, les réserves demeurent le principal actif étranger de la Chine. L’analyse de sa position internationale montre qu’en décembre 2015, leurs montants étaient trois fois supérieurs au stock d’investissements chinois à l’étranger. Depuis la défense du Yuan en 2015, les sorties de capitaux étrangers suscités par le changement de la politique monétaire américaine et les fuites de capitaux chinois (188 milliards de dollars selon la ligne erreur et omissions de la balance des paiements) ont ramené les réserves à 3 192 milliards de dollars en mai 2016, un montant considérable – 18 mois d’importations. La Chine a les moyens d’accroître ses investissements à l’étranger. […]

Jean Raphaël Chaponniere, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°97 juillet-août 2016