Le coronavirus rebat les cartes entre les États-Unis et la Chine

Deux effigies de Donald Trump et de Xi Jinping, masquées, dans une rue de Moscou en mars 2020. Crédit : REUTERS / Evgenia Novozhenina via RFI.
Deux effigies de Donald Trump et de Xi Jinping, masquées, dans une rue de Moscou en mars 2020. (Source : RFI)
Que se passerait-il si la Terre était envahie par des extraterrestres ? Ronald Reagan, qui avait posé la question dans un discours prononcé aux Nations Unies en 1987, avait répondu que les humains s’uniraient pour faire front. Il faisait preuve d’un grand optimisme. Aujourd’hui menacés par un ennemi commun aux origines bien terrestres, le coronavirus, les États-Unis et la Chine sont encore loin de se réconcilier. Pire : le conflit sino-américain s’aggrave. Débuté sur le front commercial, il s’est prolongé sur le front technologique et se joue désormais sur le terrain de l’idéologie.

Lire la suite

Quand la Chine construit des chemins de fer en Afrique : le précédent du Tazara

En 2017, deux lignes de chemin de fer construites et financées par la Chine ont été mises en service en Afrique subsaharienne. La première (750 km) relie Addis Abeba à Djibouti où Pékin vient d’inaugurer sa première base militaire, et la seconde (477 km) joint Mombasa depuis Nairobi. Ces lignes remplacent celles construites par la France et l’Angleterre. Elles s’ajoutent à trois autres achevées depuis 2014 : Khartoum-Port Soudan (780 km) et Abuja-Kaduna (180 km) au Nigeria. En moins de dix ans, la Chine a ainsi ajouté 2200 aux 55 000 kilomètres du réseau ferroviaire africain. Cette fièvre du train surprend. Elle a pourtant un antécédent : au début des années soixante-dix, la Chine a construit une ligne de 1860 kilomètres reliant Dar es-Salam en Tanzanie à Kapiri Mposhi en Zambie proche de la Copper Belt. Le « Tazara » qui demeure à ce jour en Afrique le plus grand projet de la Chine fut sa première grande manifestation sur le continent noir.

Lire la suite