Asie – États-Unis Immigrants
Chine – Afrique
- Angola : le prix de la dette
- Angola : soupçons
- Guinée Bissau : pêche
Asie – États-Unis Immigrants
Chine – Afrique
Les céréales ont domestiqué l’homme1. Le blé dans le « croissant fertile » avec le millet et le riz de Chine, ont été, depuis 5000 AEC, les marqueurs de la civilisation des hommes dans l’occupation des sols. La Russie est redevenue le leader mondial du blé qu’elle était en 1900. La Chine, 20 % de la population mondiale et 10 % des terres cultivables, a donné au blé un rôle clé dans la recherche de l’autosuffisance alimentaire. Si l’élimination de la pauvreté a été un succès, la crise ukrainienne et l’incertitude climatique démontrent les dangers de la dépendance au marché mondial. Devenu le premier importateur mondial de blé et avec la moitié des stocks mondiaux, son approche est pragmatique : Les états n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts2. L’Ukraine n’est pas le bread basket * du monde. La guerre a provoqué des hausses de prix irrationnelles et enrichi les 4 grands traders ABCD* avec la gestion des peurs. La première victime d’une guerre, c’est toujours la vérité3. La campagne céréalière 2023-2024 sera excédentaire, d’autres facteurs, surtout climatiques, perturberont les marchés. La spécialisation régionale des productions n’a pas rendu le monde plus sûr.
Jeux de guerres à Washington : la Russie s’inquiète que la Chine puisse ne pas coopérer suffisamment avec elle en cas de conflit dans le détroit de Taïwan. Aussi attire-t-elle l’attention sur ses voisins indiens, vietnamiens, philippins, japonais, coréens, adversaires potentiels de la Chine en cas de guerre.
Les dirigeants des 5 États d’Asie centrale qui étaient avec Poutine à Moscou le 9 mai 2023 seront avec Xi à Xi’an, ancienne capitale chinoise1 du 18 au 20 mai. Russie et Chine partenaires ou concurrents ?
Xi, à son départ de Moscou, confiait à Poutine : « En ce moment, il y a des changements, tels que nous n’en avons pas vus depuis 100 ans, et nous sommes ceux qui les dirigerons, ensemble. »
« Les grands empires ne meurent jamais, ils s’adaptent ». La Russie rejoint l’Inde et la Chine, reconstituant l’empire de Gengis Khan et de ses successeurs qui dominèrent le monde durant plus de 4 siècles. Le trio a l’espace, l’eau, l’énergie, la population avec la faim de croissance. Le monde change de maître, il pensait « occidental », il se met à l’heure « asiatique ». La sagesse chinoise et indienne combinée à l’expérience européenne russe seront bien nécessaires pour trouver des solutions originales aux paroles de Xi. Il est difficile de combiner deux systèmes si opposés : empire multi-ethnique vs États-nations2. L’Asie n’a jamais eu le goût occidental pour les conquêtes, elle intègre et assimile l’autre, quand l’Occident conquiert, impose et remplace. L’agir dans le temps long, jugera. Thucydides avait raison, « l’histoire est un perpétuel recommencement », avec ses rêves et ses pièges.
Diplômé du titre d’analyste en stratégies internationales et titulaire d’un Master en diplomatie et relations internationales, Guillaume a passé les 20 dernières années au sein de pays aux cultures variées. Depuis 2019, il évolue en Australie d’où il s’intéresse aux questions sécuritaires, principalement liées à la zone Indo-Pacifique.
Pour la première fois en 60 ans, la Chine a changé de position sur la question de l’appartenance des îles Kouriles du Sud. En 1964, Mao Zedong avait exprimé son soutien au Japon. On attribue son attitude au désaveu des conclusions du 20e congrès du PC soviétique, qui avait été celui de la déstalinisation.
Quand un ex-ambassadeur américain au Brésil, fin connaisseur de la politique latino-américaine, dit que « traiter avec Huawei… est un risque pour la sécurité nationale américaine », que la dédollarisation est un pari dangereux, que « le Brésil ne renforcera pas sa démocratie dans ses relations avec la Chine, mais il le fera dans ses relations avec les États-Unis » et quand il termine par une adresse à Lula sur l’Ukraine, « il doit faire attention à ce qu’il dit », on comprendra combien la visite de Lula en Chine était importante et pleine de risques. Ce fut un grand succès politique, économique et financier. Lula a intronisé Dilma Rousseff, la nouvelle présidente de la NBD* à Shanghai. When God laughs1, … on rappellera que c’est D. Rouseff, avec Xi, Poutine et Modi qui avaient décidé de la création de la NBD* le 14 juillet 2014. 3 jours plus tard, le MH17 était abattu au-dessus de l’Ukraine. Comprenne qui pourra…
Les antiguerre réfléchissent au cercle vicieux qui piège Taïwan entre une Chine qui menace et des États-Unis qui menacent en retour, des États-Unis qui provoquent et une coopération taïwano-américaine qui se met en place pour résister à la Chine, sans vraiment distinguer qui de l’œuf ou de la poule a commencé, et reflètent une nouvelle position de « diplomatie équidistante avec les grandes puissances, face à l’absurdité et la naïveté américaines ».
Pour la première fois en 60 ans, la Chine a changé de position sur la question de l’appartenance des îles Kouriles du Sud. En 1964, Mao Zedong avait exprimé son soutien au Japon. On attribue son attitude au désaveu des conclusions du 20e congrès du PC soviétique, qui avait été celui de la déstalinisation.
Asie – Mozambique Rassérénés Chine Complicité affichée ? Chine – Afrique Angola : Cabinda Angola : ciblée Angola : financements Tanzanie : ne pas aller trop loin Chine – Brésil : en poste Chine – Brésil : oubliée l’influenza Chine – Brésil : vaches et diplomatie Chine – Monde : Huawei, instrument clé Chine – Mozambique … Lire la suite
La Chine envisagerait d’envoyer des armes à la Russie pour sa guerre avec l’Ukraine.
Le producteur russe de gaz naturel liquide (GNL) Novatek devrait signer un accord avec la société énergétique publique indienne GAIL, pour expédier en Inde plus de GNL à partir de Yamal LNG. Novatek y a déjà réalisé dans la passé 33 expéditions de GNL totalisant plus de 2 millions de tonnes de GNL. Ce nouvel … Lire la suite
Asie – Brésil Balance Entretiens Australie – Russie Opération ? Chine – Afrique Angola : Cabinda martyr Golfe de Guinée – Inde : coopération ? Maroc : tournant Russie – États-Unis : mise en garde Russie – Turquie : ruée Russie – Afrique du Sud : manœuvres Sao Tomé-et-Principe : révision Chine – Inde – … Lire la suite
Les COP* se suivent et se ressemblent, elles promettent beaucoup mais livrent peu. Une étude des 27+15 résolutions finales conduit à la conclusion : « Nous savons qu’ils mentent. Ils savent qu’ils mentent. Ils savent que nous savons qu’ils mentent. Nous savons qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent. Et, pourtant, ils persistent à mentir. » (attribué à Alexandre Soljenitsine). Le libéralisme enrichissant une minorité dans l’immédiateté n’a jamais résolu le long terme du vivre ensemble. Les États, faute de courage et de vision politique, sont réduits à utiliser l’instrument de gestion du marxisme, le quota ou la négation du prix ! Milton Friedman vaincu par Karl Marx ? …When God Laughs, Jack London.
La guerre d’Ukraine a bouleversé le fragile équilibre « Europe – Russie – Asie ». Le point commun entre l’Europe et l’Asie réside dans leur dépendance aux énergies importées, et leur différence est leur vision du futur. L’Europe, une population vieillissante à niveau de vie élevé, gère une rente de situation, alors que la Chine et l’Inde, 6 fois plus peuplées et 6 fois moins riches par habitant, ont une frénésie de consommation, donc de croissance. La Russie, à cheval entre ces deux géants, a les ressources énergétiques de la Sibérie et ses vastes espaces à haut potentiel agricole. Quand les portes de l’Occident se ferment à la Russie, celles de l’Asie lui sont grandes ouvertes. Longtemps, elle se crut européenne… depuis Pierre le Grand. Les oukases européens l’obligent à penser autrement, d’où la vente de son énergie à la Chine et l’Inde, les premiers consommateurs mondiaux. Yvan le Terrible (cf. encadré 1) avait raison : l’avenir de la Moscovie était au Nord et à l’Est, l’ennemi à l’Ouest ! Cette révolution des échanges énergétiques est rapide, comme le confirment les échanges de 2022. On a lâché la bride du cheval du changement, jusqu’où ira-t-il ? C’est dans ce sens que la guerre d’Ukraine est une chance pour l’Asie (危机*).
BRICS – Chine – Inde Bousculade Chine Cavalier seul Chine – Angola Deuil Chine – Angola Énergie Chine – Australie Renseignement Chine – Brésil Confirmation et équidistance Chine – Brésil. Convictions Chine – Brésil – États-Unis Maïs Chine – Guinée Bissau Étude significative Inde – Burkina Faso Coopération en suspens Royaume-Uni – Chine Inquiétudes Timor oriental … Lire la suite
Asie – Canada L’Asie en nombre
BRICS Nouvelle arme de Moscou ?
Chine – Afrique
Suivez l’évolution de l’Asie avec un abonnement à Asie21 🎄🎁
La guerre irréfléchie livrée à l’Ukraine par la Russie pour éloigner le danger de la contagion démocratique pourrait bien avoir l’effet inverse de ce que prévoient maintes analyses. À partir de la panne de la route arctique, cet article esquisse une évolution à moyen terme (l’après Poutine et Xi Jinping) où, au lieu de tomber dans les bras de la République populaire de Chine, la Fédération de Russie préférera resserrer ses liens avec l’Union européenne.
The reckless war waged on Ukraine by Russia to ward off the danger of democratic contagion could well have the opposite effect of what many analyzes foresee. Starting from the breakdown of the Arctic route, this article outlines a medium-term evolution (after Putin and Xi Jinping) where, instead of falling into the arms of the People’s Republic of China, the Russian Federation will prefer to tighten its links with the European Union.
Nil sapientiæ odiosius acumine nimio1 Sénèque
La puissance d’une nation se mesure à l’énergie qu’elle transforme en richesse. L’Europe de Lisbonne à Vladivostok est morte avec la destruction de Nord Stream, le cordon ombilical la liant à la Sibérie. Qui est coupable de ces forfaits, sinon celui qui en retire les bénéfices évidents ? Qui l’avait promis et clamé urbi et orbi le 7 février 2022, tel Dupin dans la lettre volée2 ? L’Allemagne, leader du navire « Europe », a été rappelée à l’ordre par les États-Unis. Nous assistons à un grand schisme politique semblable au Grand Schisme religieux de 1054, avec un chancelier allemand admonesté par Biden comme l’empereur germanique le fut par Grégoire VII, la Maison Blanche ou le nouveau Canossa. Le chancelier est allé seul en Chine chercher une alternative industrielle à la perte des réserves énergétiques russes sacrifiées sur l’autel de la servitude. Efforts vains. Poutine, au forum de Valdaï3, prend acte et souhaite la fin du monde unipolaire. L’Europe se trouve face une Asie conquérante dont elle avait longtemps contenu l’expansion. La Russie, le cul entre deux chaises, a choisi le siège asiatique, rejetant l’Europe à l’extrémité occidentale …une partie naturelle de la Grande Eurasie. Strapontin ou siège éjectable ?