l’Ukraine et le partenariat oriental de l’Europe ou la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, Jean Perrin

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Pour l’Union européenne, le seul succès de Vilnius a été l’adhésion de la Moldavie et de la Géorgie au partenariat oriental. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont déclarés non intéressés.

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Description

FAITS

L’effondrement du bloc de l’Est et la dissolution de l’Union soviétique ont provoqué chez les dirigeants européens le désir de combler le vide créé par ces événements. La plupart des pays d’Europe centrale sont devenus membres de l’Union européenne. Aspirant à s’étendre plus à l’Est, celle-ci a instauré un partenariat oriental destiné à englober plusieurs anciennes républiques soviétiques au grand déplaisir de Moscou. Le sommet européen de Vilnius (28-29 novembre 2013) devait voir l’Ukraine adhérer à un traité d’association avec l’UE. Il n’en a rien été malgré les manifestations pro-européennes qui se sont déroulées à Kiev pendant plusieurs semaines. Les avantages que faisaient miroiter les ténors de Bruxelles ont permis au président ukrainien Ianoukovitch d’amorcer un début de négociation et de faire monter les enchères. Puis Ianoukovitch a signé le 17 décembre à Moscou avec Vladimir Poutine une série d’accords qui accordent à son pays un prêt de 15 milliards de dollars et un rabais sur le prix du gaz. L’Ukraine envisage maintenant d’adhérer à l’Union douanière avec la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan et éventuellement à la future Union eurasiatique. […]

Jean Perrin, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°69 janvier 2014