Corée du Sud : un changement de cap ?

Le nouveau président veut engager la Corée du Sud dans une nouvelle trajectoire.

FAITS

Le « choigate », qui a conduit à la destitution de la présidente Park Gyun-he, a une fois de plus révélé la collusion entre l’État et les chaebols, ces conglomérats qui dominent l’économie. Élu le 10 mai 2017, le président Moon Jae-in hérite d’une conjoncture morose :

  • la Corée est le plus grand fournisseur de la Chine et ses exportations souffrent du ralentissement de son voisin et des mesures prises par Pékin contre le projet de déploiement Thaad ;
  • la consommation des ménages est freinée par leur taux d’endettement, l’un des plus élevés au monde.

Le nouveau président propose un changement de cap et l’adoption d’une stratégie de croissance plus inclusive conseillée par le FMI au gouvernement sud-coréen qui, peu endetté en a les moyens. Il présente au Parlement un collectif budgétaire (9 milliards de dollars) pour financer des créations d’emploi (800 000 sur 5 ans) et des mesures pour les jeunes et les plus démunis. Parallèlement, Moon Jae-in s’est entouré de personnalités qui militent pour la restructuration des chaebol :

  • Jang Ha-Sung de Korea University qui défend depuis 1996 les intérêts des petits porteurs est son conseiller ;
  • Kim Sang-jo universitaire critique des chaebols dirige la Fair Trade Commission.

ENJEUX

[…]

Jean-Raphaël Chaponnière, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°108 juillet-août 2017

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